Dans le bureau du Commissaire général

Sokholov était un vieil idéologue du Parti. Il avait tout des clichés des aparatchiks violetistes : la petite barbiche, les moustaches fines et soignées, la calvitie précoce, les fines lunettes de lecture de luxe réservées aux travailleurs des commissariats, et la sempiternelle pipe de tabac poldève. Seule sa constitution quelque peu malingre et son absence d'appetit pour la vaudka de luxe le différenciaient. Cependant il se serait presque permis un petit verre, tant la situation était stressante. Le bureau commissarial était rempli de ses assistants et assistantes, et l'ambiance était celle d'une fin du monde.

- Je veux les rapports des déménagements d'usines heure par heure ! Où en est le transfert des réserves de fonds de la Banque Centrale ?

Au fond de lui, Sokholov savait que c'était effectivement la fin d'un monde. Comment le Violetisme avait pu en arriver là ? KLe Parti s'était trompé dans l'application des méthodes merksistes, et les conséquences avaient été violentes. Les inégalités étaient toujours grande et depuis 2013 le régime peinait continuellement à assurer le maintient d'une économie planifiée qui répondait aux besoins d'un peuple valdisk et violetiste en pleine expansion.
Le vieil intellectuel gardait un rapport dans la poche de sa veste. Ce rapport, il avait pris bien soin de ne pas la partager. Il ne ne fallait pas que la direction du PVV ou que le MVR la tienne entre ses mains. Mais bientôt il la partagerait, et l'Union Violetiste en serait dramatiquement changée.