Réunion de l'Etat-Major concernant la Transvalachie

**Boris Koloskopy** Jeu 6 Fév 2014 - 23:28

La nouvelle explosive de la délcaration d'indépendance de la Rolamavie avait fait le tour de l'Etat-major des forces armées violëtistes dès son annonce sur les principaux médias. Dans tout le complexe de bâtiments de l'Armée Violette on avait pu apercevoir des généraux suivis de leurs aides courir dans les couloirs interminables. Boris Koloskopy, directeur de la PPV avait pris le parti d'organiser une réunion au sommet avec l'ensemble des techniciens du ministère des Gens d'Armes et du ministère des Affaires Etrangères pour évaluer la situation et pouvoir proposer des solutions au Palais Volker.
Une petite salle de réunion de l'Etat-Major avait été réservée pour la réunion tardive qui s'y tiendrait. Autour de la table à cartes (où une vaste carte de la Russlavie trônait) le Polkovnik s'était installé, debout comme à son habitude, à la fois plein de sang-froid et incapable de se calmer un instant pour s'asseoir. Dès l'entrée des principaux responsables de l'Armée Violette il demanda à son aide de camp de faire installer dans la salle plusieurs lignes de téléphone reliées en direct au Palais Volker et au QG régional du REX en Russlavie.

Koloskopy se contenta d'un bref salut militaire avant de passer à un rapide examen de la situation.

- Camarades, la situation est explosive en Transvalachie.
Les informations fournies par nos agents du REX font état d'un soulèvement populaire porté par un certain Ion Boulkaniov, agitateur et leader des nationalistes transvalaques.
La situation militaire est celle-ci : Boulkaniov et ses comparses ont mené quelques milliers d'hommes contre les institutions principales de Sibiu, la capitale. Les faibles garnisons russlaves n'ont pas tenu face aux partisans et ont été neutralisées rapidement. Le général Ioudenitch, en charge de la région, a été arrêté et exécuté sur la place publique. L'ensemble des pouvoirs se trouve aux mains du parti de Boulkaniov.

Suite à cela de nombreux troubles ethniques ont éclatés à travers toute la région, notamment des pogroms visant les russlaves implantés là. Si Boulkaniov a éliminé Ioudenitch et ses forces, il ne compte que quelques milliers d'hommes, mal équipés et peu disciplinés. L'Armée russlave, malgré sa faiblesse pourrait les écraser au prix de lourdes pertes en s'appuyant sur ses innombrables colonnes de moujiks. Il faut ajouter à cela les importantes forces edoranaises à la frontière. On soupconne également que des éléments militaires édoranais seraient déjà stationnés en territoire russlave, mais depuis longtemps.

Nous avons envoyé sur place des informateurs pour prendre langue avec le groupe révolutionnaire et sonder leurs orientations politiques. Pour l'instant les rapports nous sont favorables.

**Andreï Van Ijmeer** Ven 7 Fév 2014 - 0:01

Interrogeant du regard Litovski puis les généraux de l'Armée Violette, le camarade ministre des Gens d'Armes Van Ijmeer exprima son avis, optimiste.

- Eh bien ma foi les choses ne vont pas si mal pour nous. Il se pourrait que nous aurions là un beau coup politique à jouer. Personellement je ne crois pas à l'intervention edoranaise, à moins que le camarade ministre des Affaires Micromondiales ne me démente.

Il se tourna une fouis de plus vers Litovski d'un air interrogateur puis poursuivit.

- Les russlaves sont trop faibles pour constituer une réelle menace. Au pire pouvons-nous faire intervenir quelques partisans merksistes du PMLR. Il me semble que le camarade Koloskopy maintient de bons réseaux armés là-bas en prévision d'une attaque edoranaise, n'est-ce pas ?
Je propose qu'en cas de grave menace russlave sur Sibiu nous fassions parachuter les 1er et 2ème BPDM. Ils sont entraînés pour cela. Bien sûr il faudra que tout cela reste le plus discret possible, donc de nuit. Pensons également à y adjoindre les blindés du 5ème BML pour les appuyer en cas de besoin.

Sur quels éléments de l'Armée de l'Air Violette pouvons-nous compter, Général Diaghilev ?

**Mikhaïl Diaghilev** Ven 7 Fév 2014 - 0:09

Diaghilev ruminait dans son coin, peu convaincu par l'affaire. Dans son esprit il fallait à tout prix éviter la confrontation avec les impérialistes edoranais. Le Valdisky ne pourrait jamais se permettre une guerre avec cette puissance. Il convenait de rester en dehors de cette zone, clairement dans la zone d'influence du Saint-Empire selon lui.

- Camarade, permettez-moi d'émettre à titre personnel un avis plus pessimiste concernant l'opportunité de cette opération.

L'Armée de l'Air Violette dispose actuellement de 15 Dig40 pour le transport de troupes et de 10 hélicoptères HV Mwet 1 au sein du 9ème escadron de transport d'Eriagrad. c'est actuellement l'unité la plus indiquée par sa proximité géographique. Je recommande également le déplacement à Eriagrad des petits monomoteurs AM 170 du 13ème escadron naval de reconnaissance de Brevsk. Ces petits appareils seront bien plus discrets pour nous fournir de la reconnaissance aérienne et du transport de matériel pour les partisans.

**Dimitri Litovski** Ven 7 Fév 2014 - 7:26

Bien que fervent soutient du nouveau régime, Dimitri Litovski était pour une intervention militaire valdiske. Elle permettrait de démontrer une nouvelle fois que le Valdisky était bien présent sur le Continent nord.
Il prit la parole à la suite du général Diaghilev.

- Camarades, il est en effet peu probable qu'Édoran intervienne en Russlavie. Malgré le fait que les deux pays aient signé un traité, les deux peuples ne sont pas encore prêts à devenir amis. Mais il reste une possiblité...
Concernant une intervention, je m'y déclare favorable. Nous pourrions ainsi convaincre d'autres camarades oprimés du Micromonde d'adhérer à notre cause.
Nous avons les cartes en main, camarades.

**Boris Koloskopy** Sam 8 Fév 2014 - 12:24

Koloskopy venait de recevoir l'autorisation du camarade Président pour que l'Etat-Major décide de l'action à mener. Avec l'assentiment de Litovski, ils avait maintenant les mains libres pour intervenir en Romalavie progressiste. Non sans malice, le Polkovnik déclara :

- Bien, au vu des éléments dont nous disposons, je crois que nous serons tous d'avis qu'il est de notre devoir d'intervenir pour soutenir les romalaviens. Je propose quant à moi une approche discrète pour commencer afin de tater le terrain diplomatique, puis, si les menaces russlaves sur la Romalavie se confirment, d'intervenir plus durement avec nos parachutistes. Rien ne sert de presser les choses et d'embraser la région.

Je propose donc le Général Bourikov pour diriger l'opération "Transval". Je propose également que le Général Bourikov soit nommé à la tête de la 3ème Armée, ce qui facilitera son action, notamment pour mobiliser les réserves du front Ouest. Après tout c'est le secteur dévolu à la Troisième Armée en cas de conflit : Mer du Nord et Russlavie.
Je propose également la nomination du Général Xihan à ses côtés pour appuyer notre action sur le front Russlavo-Romalavien.

Tous se retournèrent ou levèrent le nez de leurs dossiers en entendant la proposition. Bourikov était connu pour s'être ouvertement déclaré en faveur des agitateurs du PVR. Provocation ou piège ? Ou bien une tentative pour se rapprocher de Karamazov de la part de la PPV ? L'étonnement était certain parmi les gradés et les diplomates.

**Mikhaïl Diaghilev** Sam 8 Fév 2014 - 20:38

Diaghilev était absourdi par ce qu'il venait d'entendre. Bourikov dirigeant la 3ème Armée ? Mais c'était lui qui dirigeait cette formation et les forces poldèves depuis l'opération au Skotinos !
Le Général était incrédule. D'autant plus que dehors des cris commençaient à fuser dans la rue. Le Général se leva de sa chaise en trébuchant légèrement. Il eut un léger mouvement de recul en voyant la foule qui s'amassait non loin de la place Violette.

- Mais qu'est-ce que... !

Il se retourna vers Koloskopy. Le Polkovnik le regardait avec dédain, visiblement content que Diaghilev paraisse aussi destabilisé. Ou du moins c'est ce que Diaghilev imaginait. Celui-ci pointa alors un doigt accusateur, rouge de colère sur le directeur des services de sécurité.

- C'est inadmissible ! C'est une... un véritable coup d'Etat ! Boris, vous n'êtes qu'un traître !

Que font ces manifestants ici ? Vous tentez un coup de force contre le Parti !

**Dimitri Litovski** Dim 9 Fév 2014 - 7:47

Dimitri Litovski observa la scène sans laisser paraître qu'il était plus qu'énervé. C'était surtout parce que Diaghilev, qui était modéré, était écarté de l'opération pour laisser place à Bourikov, du PVR.
On entendit subitement des cris dans la rue. Voyant que Diaghilev semblait encore plus déstabilisé à cause de qu'il se passait dehors, le Ministre des Affaires micromondiales se dirigea vers la fenêtre.

Des milliers de manifestants envahissaient la Place Violette en caillassent les bâtiments étatiques. On aurait sit un retour en arrière à la fin du mandat Raspoutine, quand MVU et modérés s'étaient alliés pour prendre le pouvoir.

Il se retourna vers le polkovnik Koloskopy.

- Polkovnik Koloskopy, que se passe-t-il?

L'anxiété se sentait à travers le ton de sa voix, Litovski était peu rassuré. Peu savaient ce qui était arrivé à l'ancien Président Raspoutine...

**Gueorgui Bourikov** Dim 9 Fév 2014 - 15:15

Bourikov s'était lui aussi levé, indigné.

- Diaghilev, vous n'êtes qu'un idiot vaniteux. Qu'est-ce qui vous permet d'accuser le camarade Koloskopy de la sorte ? N'a-t-il pas toujours défendu la révolution violëtiste ?

Vous êtes simplement trop orgueilleux pour abandonner le commandement de la 3ème Armée ! Vous contestez les décision de l'Etat-Major de l'Armée Violette et celles du Parti !

Bourikov, sûr de son effet, se tourna alors vers les principaux responsables qui siégeaient là en pointant du doigt Diaghilev.

Je demande à ce que le Général soit sanctionné et passe en commission de discipline devant les commissaires du Parti.

**Boris Koloskopy** Dim 9 Fév 2014 - 16:22

Le Polkovnik était hilare. Voir tous ces fiers camarades du Parti s'étriper entre eux l'amusait énormément. L'officier abaissa les mains deux fois pour faire signe aux différents protagonistes de se calmer.

- Camarades, du calme. Ce ne sont que quelques émeutiers. Nous allons nous en occuper à la PPV, d'ailleurs les renforts arrivent. Cependant je ne conseillerai que trop à certains d'entre nous d'écouter la voix du Peuple dans les rues. Si nous n'agissons pas, alors le Peuple pourrait reprendre la main sur le Parti, si ce dernier ne le guide pas sur la voie de la Révolution. Bien sûr nous ne voudrions pas de cela.

Le directeur de la PPV se tourna vers Van Ijmeer et Litovski.

- Messieurs, approuvez-vous la nomination ?

A cet instant un officier subalterne de la PPV fit son entrée, saluant militairement l'Etat-Major.

- Polkovnik, les dernières nouvelles des négociations en Romalavie.

- Bien, vous pouvez disposer camarade.

Koloskopy lut la transcription du telegramme puis la fit passer à Litovski et Van Ijmeer, sans un mot.

**Andreï Van Ijmeer** Dim 9 Fév 2014 - 18:07

Van Ijmeer était resté bouche-bée devant l'évidente prise de contrôle de la réunion par le polkovnik de la PPV. Tout cela allait bien trop loin. Mais Van Ijmeer était trop prudent pour exprimer ses griefs en public. La PPV était très (trop) puissante pour être attaquée de front. Mieux valait pour cela passer directement par l'échelon supérieur : le Palais Volker et l'incontestable légitimité du Conseil des Commissaires du Peuple.

- Camarades, du calme, du calme. Pour l'instant je pense que nous pouvons partir sur le principe d'une opération menée par Bourikov. Je n'y voit pas d'objections.

"... et surtout si Bourikov se fait massacrer par un russlave ou un romalavien mal dégrossi, cela retombera sur ces illuminés du PVR" se dit le Ministre des Gens d'Armes.

Puis il examina le telegramme que l'on venait de leur transmettre depuis Sibiou.

- Il semble que les négociations se soient bien déroulées. Nous acheminerons donc prochainement 50 tonnes d'armes aux insurgés de Boulkaniov ainsi que des formateurs de l'Armée Violette.

Je transmet le dossier au camarade Président Gorilov pour ce qui concerne la proposition de Boulkaniov d'installer une base militaire valdiske au sud de la Romalavie, à Sal-Haje.
Camarade Litovski, je crois pouvoir dire que vous avez les mains-libres pour émettre un communiqué garantissant le soutien et la protection de la Romalavie par la République Populaire, ainsi que pour préparer un futur traité d'alliance !

Le Camarade Général Bourikov se chargera du transport d'une partie des troupes de la Troisième Armée à Sal-Haje via le port de Maremartiez, du commandement des troupes en Translavachie, ainsi que de la reconstruction du camp de Sal-Haje.

Le Ministre conclut la réunion du jour en lançant une pique à l'égard du Polkovnik :

- Polkovnik, je ne vous retiens pas, vous avez une émeute à mater.

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