Entrevue SOD-RPV sur les politiques extérieures

Marianna Kourskova : Excusez moi pour mon retard camarades. Asseyez-vous et commençons la réunion de travail sans plus travail. Camarade-ministre Vardzy Knol la parole est à vous.

Le ministre et ambassadeur territorien apporta un grand tableau composé de plusieurs feuilles. Pour commencer, il ne s'y retrouvait plus dans les pages du tableau. Il pria ses interlocuteur de l'excuser afin de retrouver ce qu'il cherchait. Ainsi, Ninel Ogorodnikov et Marianna Kourskova purent lire :

Le SOD distingue théoriquement trois classes de pays :

- « camp progressiste », la classe dirigeante est la classe ouvrière ;

-  « camp intermédiaire » des pays capitalistes démocratiques, le pays est divisé en deux classes, la classe bourgesoise opprimant la classe ouvrière ; toutefois les perspectives de libération de la classe ouvrière y sont intéressantes ;

- « camp réactionnaire » des pays féodaux, fascistes ou dictatoriaux, il existe dans ces pays plusieurs classes ; le prolétariat et le lumpenprolétariat étant la base opprimée de ces sociétés ; toutes les classes démocratiques doivent être privilégiés contre ces autocraties ou oligarchies féodales ou capitalistes.

Vardzy Knol commença à poser sa question :

- Euh hum. Camarades. Pardonnez la longueur et la complexité de ma question...

La politique extérieure est peut-être moins essentielle que les questions intérieures, mais, dans un simple soucis de cohérence, d'harmonisation dans les perspectives de développement et de consolidation merksistes dans le micromonde, la question de mon pays est la suivante : la politique extérieure de nos deux pays a-t-elle avantage à s'harmoniser ?

Le SOD privilégie une politique offensivement socialiste, distinguant trois classes de pays : (Knol montra le tableau.)

(Nous hésitons d'ailleurs sur le classement d'Edoran. Est-ce un pays « réactionnaire » ?)

Ceci n'exclue donc pas de vives tensions possibles entre le SOD et ses adversaires. Mais bref...

(Knol afficha une nouvelle page : )

Traités SOD
Avaricum (aux votes)
Kolozistan
Liberistant
Valdisky

(Il continua : )

- Enfin, c'est du moins la théorie, car en pratique, si le SOD a intérêt à traiter avec des pays réactionnaires ou intermédiaires, il le fait. En l'espèce, il s'agit aujourd'hui de l'Avaricum, comme il peut s'agir demain de tout autre pays, ce qui est un peu une politique au cas par cas.

Du côté de votre pays, la RPV, il semble que votre pays ait une politique extérieure modérée en traitant voire en coopérant avec la plupart des pays, sans perspective offensive.

(Cette page fut alors dévoilée : )

Traités Valdisks (sauf erreur ou omission)
Abalecon
Armara
Bangana
Edoran
Francovie
Krassland
Liberistant
Russlavie
Skotinos
Zollernberg

Enfin Knol proposa :

- Nous sommes donc d'avis au SOD qu'il serait vain de vouloir harmoniser nos politiques extérieures dans ces conditions. Mais nous sommes favorables à ce que, au cas par cas, le SOD soutienne la politique extérieure valdiske par exemple, si besoin par l'adoption par le SOD de positions un peu moins offensives. En retour, le Valdisky pourrait du moins tolérer certaines amitiés ou inimitiés entre le SOD et d'autres pays, toujours au cas par cas. Cela semble assez correct, simple et pratique. Qu'en pensez-vous ?

Dans cette optique, le SOD entend développer des relations d'amitié avec non seulement le Valdisky mais aussi le Liberistant. (Pour le moment, pas de tension SOD-Kolozistan, mais ceci pourrait avoir lieu un jour.)

Du côté du Valdisky, existe-il des amitiés ou inimitiés notables entre votre pays et d'autres pays du micromonde?

De tous les membres du conseil gouvernemental, Ninel Ogorodnikov est probablement celle qui apprécie le plus ces "étranges" territoriens. La vice-commissaire aux affaires micromondiales n'apprécie que peu les éclats de voix de ses contemporains valdisks et leurs sorties souvent grandiloquentes mais guère suivies de résultats. Aussi, le caractère tempéré, pour ne pas dire austère de la délégation territorienne ne peut que satisfaire la calme et discrète Ogorodnikov.

Les territoriens venaient de mettre le doigt là où ça fait mal et tout en finesse ils venaient d'exposer la complète incohérence de la politique étrangère de la République Populaire. Cet état de fait, Ogorodnikov faisait avec et en bonne fonctionnaire du régime elle passait outre à l'inverse de son "mentor", Prokopy Bounine, qui se causait des ulcères rien qu'en abordant le sujet. Le commissaire général à l'économie, aux finances et au plan comptait infléchir la politique micromondiale de la RPV en lui redonnant, selon lui, plus de "cohérence" et de "visibilité".

"Par la passé camarade, la politique étrangère de la RPV a toujours été guidé par un esprit consensuel, il nous fallait obtenir coûte que coûte la reconnaissance des puissances étrangères afin de garantir la pérennité de la Révolution, nos voisins n'étant pas toujours animés des meilleurs intentions à notre destination. Il en résulte, aujourd'hui, une certaine forme brouillonne, j'en conviens, dans la liste de nos partenaires étrangers. Nous comptons, à court terme, remettre à plat notre politique étrangère afin de la rendre plus conforme à nos engagements et à nos convictions.

Pour répondre à votre interrogation, votre suggestion me semble pleine de bon sens et nourrie d'un esprit pratique et utile, soyez donc convaincu que nous y répondons favorablement, nos politiques étrangères peuvent se renforcer sans pour autant s'aligner de façon permanente.

Au sujet des inimités notable de la RPV, nous nourrissons une certaine suspicion envers Edoran et Armara, le premier pays étant clairement impérialiste et belliciste tandis que le second nous a insulté, il y a de cela quelques années, en trahissant ses engagements. Le Zollernberg, notre expansionniste voisin du sud, ne nous semble pas non plus être un pays avec lequel il est possible de cohabiter, ses dirigeants ne sont ni fiables ni honnêtes, ils occupent et oppriment de nombreux peuples prolétaires."

Vardzy Knol : - Pas de soucis, Camarades, je vous remercie très sincèrement de ces indications ; nous prenons bonne note de ces inimitiés, et, en conséquence, nous nous positionnerons défavorablement à la politique de ces pays inamicaux en temps utiles.

En le disant, le ministre et diplomate esquissa un sourire. Mais tout aussitôt il le perdit pour ajouter :

- Je crois, Camarades, qu'il faudrait porter notre attention sur la crise libérienne. Cela pourrait bien finir par dégénérer au détriment des Travailleurs libériens. La présidente Ri Kyong n'est pas merksiste, et elle réclame des droits formels bourgeois, contre les droits réels des Travailleurs libériens à une vie décente et sûre. En tous cas, Camarades, je vous informe, que la décision de Mme Ri Kyong d'abattre le mur entourant le Liberistant sonnerait, aux yeux des Libériens eux-mêmes, et donc des Territoriens leurs alliés, comme le déclenchement d'un complot révisionniste à l'encontre du Merksisme shiniste... Je pense que, dès lors, le SOD pourrait proposer son soutien militaire aux forces libériennes fidèles au Merksisme shiniste.

La crise libérienne tombait au plus mauvaise moment pour les valdisks. Les dirigeants de la RPV manquaient de relais sur place, l'ambassade étant toujours inactive, et le sommet de la LEM entravait considérablement leurs marges de manoeuvres.

"Nous espérons que les forces militaires, fidèles à la préservation des droits des travailleurs, mettrons en oeuvre tous les moyens possibles pour faire reculer la pseudo-présidente Ri Kyong dans sa macabre intention. La réception de l'ensemble des dignitaires étrangers à Maskva nous contraint pour l'instant à la sobriété aussi préférons-nous demeurer silencieux et ne pas commenter ses évènements. A l'inverse, le SOD bénéficie d'une plus grande liberté sur cette question aussi nous vous invitons à soutenir pleinement nos camarades libériens. Évidemment, vous pouvez toujours compter sur notre coopération financière et économique afin de mener à bien cette entreprise."

Marianna Kourskova : Camarade Marteline, quels sont les besoins du SOD pour novembre ? Nous pourrions envoyer non pas un mais deux convois maritimes si nous nous y prenons assez tôt.

- Merci Camarade Ninel Ogorodnikov. Nous nous efforcerons au SOD à une politique extérieure réaliste bien que volontaire sur les dossiers du micromonde ; nous ne disposons pas encore de forces de dissuasion réelles malgré l'aide que votre pays apporte massivement au nôtre. Mais nos progrès sont grâce à vous certains. Quoiqu'il en soit, nous prendrons l'avis de la glorieuse RPV sur les dossiers brûlants du micromonde.

Camarade Marianna Kourskova, pourquoi pas, croyez que votre proposition nous touche, or nous avions justement l'intention de poser la question suivante au Commissariat Général aux Affaires Étrangères ou bien au Commissariat Général à l'Économie de la RPV - mais peut-être devrais-je simplement leur transmettre cette question? -

Est-ce que l'aide valdiske pourrait éventuellement être automatisée mensuellement? Quitte à réduire le coût actuel de cette aide? Ce serait peut-être une solution avantageuse, car ainsi on n'aurait pas besoin de réajuster les choses de mois en mois. Nous pourrions planifier cette aide pour six mois par ex. L'aide pourrait être reconduite, à l'identique de mois en mois, en matériels ou en techniciens.

Par exemple il serait possible de "financer" (en hommes ou en équipements) chaque mois deux, trois ou quatre secteurs, tels que :
- les services secrets,
- réaliser l'investissement dans la Pêche industrielle,
- investir dans les Transports ou dans la Recherche.

Pendant ce temps, libre à vous de créer les base militaires que vous voulez et comme vous l'entendez en SOD... De même, vos services secrets peuvent intervenir comme bon leur semble sur notre territoire.

Ah, j'oublais, la RPV autoriserait-elle à ce que des navires, des avions militaires et des troupes territoriens puissent faire halte dans votre île de Poldévie en Mer Nautienne afin de pouvoir gagner en rayon d'action dans le micromonde?

Qu'en pensez-vous?

Ninel Ogorodnikov répond.

"Le camarade Bounine, commissaire général à l'économie, au plan et aux derniers publics serait le plus à même de vous répondre. Les derniers résultats de l'économie valdiske sont encourageants et devrait nous permettre de maintenir, voir d'augmenter significativement notre contribution à l'effort de redressement du Sud-Ouest Démocratique.

Concernant la question militaire, la camarade Drozdov commissaire générale aux forces armées, est la seule qui puisse vous répondre avec certitude. Cependant, sans trop m'avancer, je pense qu'elle approuvera votre requête sans y opposer la moindre objection.

Souhaitez-vous que je fasse appeler les camarades Bounine et Drozdov ? Ils sont actuellement dans leurs commissariats respectifs et vous auriez ainsi, des réponses dans les plus brefs délais quant à vos interrogations."

La vice commissaire aux affaires micromondiales enchaîne.

"Par ailleurs camarade, j'ai reçu des informations en provenance de notre ambassade à Aarosia et cela vous concerne directement. L'AHLEM souhaiterait obtenir votre accord afin de mettre en place une vaste opération humanitaire afin d'aider les camarades travailleurs du SOD. De nombreux pays auraient déjà répondu favorablement à l'idée de l'agence. Le Valdisky est favorable à cette initiative et, très fraternellement, je vous invite à dépêcher un représentant en CSH afin de concrétiser cette idée. Non content de soulager une partie de vos besoins, la présence de personnels de la LEM sur place entravera considérablement les opérations des ennemis tant intérieurs qu'extérieurs qui s'échinent à saper votre travail et vos efforts."

- Camarade, nous vous remercions beaucoup. Au SOD, nous devons apprendre le respect des procédures. Au sujet de l'économie, le SOD s'adressera volontiers au Commissariat général à l'économie, au plan et aux derniers publics. Sur le sujet militaire, le SOD adressera sa demande au Commissariat général aux forces armées.

Concernant le projet d'une aide internationale en faveur de notre pays, nous sommes évidemment d'accord et c'est une très bonne nouvelle. Mais il convient d'assurer la sécurité des aides et de leur convoi. Des menaces terroristes se sont dernièrement concrétisées. Mais j'en parlerai bien sûr à la Camarade Drozdov dès que je la verrai. Alors, très bien, le SOD va missionner en CSH son représentant.

Vardzy Knol songea à son don d'ubiquité lui permettant de se trouver en plusieurs micronations ludiques en même temps. Puis il fit rapidement allusion aux dernières manifestations populaires ayant eu lieu dans son pays :

- Hum. Par ailleurs, les problèmes économiques de septembre provoquent encore aujourd'hui des troubles sociaux, mais c'est là un effet mécanique de l'économie budgétiste, et tout devrait rentrer dans l'ordre peu à peu en novembre, avec l'augmentation du niveau de vie de la population consécutivement à votre aide valdiske ô combien salutaire.

Le ministre et ambassadeur précisa :

- Je crois que l'AHLEM va prendre en charge l'aspect humanitaire de l'aide au SOD. Il resterait, si la RPV nous fait l'honneur de renouveler son aide, à soutenir l'investissement et les services secrets. Par investissement, nous entendons aussi la fourniture de moyens matériels et humains.

D'abord, le Service de Sécurité de l'État (SSE), nos services secrets, n'est plus aidé par l'état territorien, et nous serions heureux que ce SSE fasse l'objet d'une aide valdiske appropriée. L'armée territorienne est aussi demandeuse bien entendu.

Ensuite, le SOD souhaite "investir" dans la pêche industrielle et les transports.

Voilà donc les domaines d'aide qui pourraient être automatisés, si vous voulez bien.

Euh et puis, si cela vous arrange, Camarade (après tout votre emploi du temps est sans doute très chargé), tant que je suis au Valdisky, et il se trouve heureusement que je suis en charge de l'économie territorienne, nous pourrons très bien discuter ici même des ajustements de votre aide économique.

Donc pour simplifier, il suffit que nous convenions en gros de quelques secteurs (Rubriques financières) qui bénéficieront de votre aide sur les prochains mois.

Cela convenu, la réception de l'aide valdiske pourrait être prise en charge par l'état territorien.

Qu'en pensez-vous ?