Rendez-vous avec Gorilov

**Dimitri Litovski** Jeu 11 Juil 2013 - 18:52

Le Ministre avait pensé que le MVU le contacterait mais pas aussi rapidement. Visiblement, Gorilov savait prendre les bonnes décisions au bon moment, il se murmurait que l'Armée allait y mettre son grain de sel. De plus, la PPV semblait prendre le contrôle de Maskva, une situation qui n'allait pas plaire à l'État-Major Général valdisk...
Une demi-heure avant le rendez-vous, Dimitri Litovski arrivait de Valgograd à son Ministère puis il se rendit en voiture au Café des Bains Russlaves, discrètement où Gorilov l'attendait à une table.

- Bonjour Camarade-ministre, vous souhaitiez me voir, me voici.

Il s'assit après ces quelques sur la deuxième chaise, en face du Ministre des Affaires sociales et de la Propagande.

**Pavel Gorilov** Jeu 11 Juil 2013 - 19:50

Assis à sa table, le gros homme politique n'avait pas fait de manières. il ne s'était pas déguisé et avait simplement choisi une table éloignée du reste des consommateurs, dans un coin du bar. Il observait le flux et le reflux des eaux du lac le long de la rive. Au loin le soleil se couchait, ses rayons se découpant sur les grands immeubles de style violëtiste à peine achevés. "Il serait dommage d'échouer alors que nous venons simplement de commencer cette révolution" pensa Pavel. Il se tourna vers le chef de file des modérés.

Merci d'avoir accepté mon invitation Dimitri, je sais que vous êtes fort occupé en ce moment et combien ce rendez-vous peut être dangereux pour chacun de nous. Cependant si nous ne nous décidons pas à agir vite ensemble tout sera perdu. Vous avez pu constater par vous même que l'Oblast de Brevsk est dans une situation insurrectionnelle. La PPV a perdu tout pouvoir là-haut tandis que les émeutiers tentent de s'organiser. Je peux vous assurer que je ne suis pour rien dans cette affaire, malgré la présence de certains cadres du MVU parmi les insurgés et même si nous soutenons certaines de leurs revendications. Je n'ai pas non plus provoqué de quelque façon que ce soit le départ de Vladimir Tradisky. Quant au leader des émeutiers, Pavlovitch, je n'ai aucun contact avec lui. On m'en a parlé, mais j'ai peu d'informations : un libéral m'a-t-on dit, attaché à la démocratie. Je n'en sais pas plus.

Gorilov fit un mouvement de rejet de la main pour signifier qu'il semblait peine perdue de tenter d'en savoir plus pour l'instant. Il humecta sa gorge d'une rasade de Vaudka et demanda au serveur un second verre pour son interlocuteur.

De l'autre côté, Raspoutine complètement miné par l'alcoolisme, sous l'emprise totale de Koloskopy. Connaissant un peu les conservateurs, je sais qu'il ne feront pas de quartier. ce sont des boeux, des rustres extrémistes. Ils passeront sur le corps du dernier prolétaire valdisk pour sauver leur vision du violëtisme. Il faut à tout prix empêcher cela ! Nous devons agir vite. Je viens d'apprendre que Koloskopy envoie les chars à Maskva. Si le train arrive, alors tout sera perdu et Brevsk risque de faire sécession, peut-être avec l'Eriakov de Dimitrev.

Ce que je propose, c'est de former un gouvernement populaire par intérim pour calmer les choses. Il faut réunir ensuite le Conseil des commissaires pour limoger Raspoutine, puis nous pourrons organiser de nouvelles élections pour les députés et les commissaires d'oblasts. Avec Raspoutine évincé et la légitimité des élections demandées par le peuple, Koloskopy ne pourra rien faire.

Qu'en dites-vous ?

**Dimitri Litovski** Jeu 11 Juil 2013 - 21:20

Tout en écoutant Gorilov, le leader modéré buvez régulièrement quelques gorgées de vaudka, sans doute pour évacuer le stress de ces derniers jours durant lesquels il n'avait pas eu l'occasion de se rafraîchir.
Le plan le satisfaisait, la PPV créée sous son mandat avait pris bien trop d'importance et était presque devenue l'exécutif du pays. Il fallait stopper Koloskopy mais il fallait aussi le garder proche du pouvoir, faire de lui un homme dévoué au nouveau régime, un changement de personne ne signifiait qu'une nouvelle façon de servir.
Il se désaltéra puis pris la parole, sans oublier de commander un autre verre, le sien s'étant vider à une vitesse affolante.

- Camarade, je me doute bien que vous n'êtes pas derrière tout cela, seul une partie du MVU a pris partie ouvertement, tout comme une partie des modérés soutiennent publiquement cette révolte. Si ce leader est un libéral, il pourrait être dangereux, soutenons leur revendications et établissons un gouvernement d'Union Nationale provisoire. Nous pouvons renverser Raspoutine, mais il nous faut l'appui de l'Armée. Sans elle nous risquons une guerre civile opposant la PPV et l'Armée, le Peuple étant le grand perdant.
Par ailleurs, un assaut du Palais Volker est désespéré, il faut l'attaquer de l'intérieur. C'est le rôle que nous devons tenir, Camarade. Mais le problème est que les Commissaires ne sont pas actifs, Kolosky a disparu, Dimitrev et Yalka aussi. L'avantage, c'est que je serai le seul à voter... Mais le fait qu'une seule voix suffise à faire tomber le Président peut donner peu de légitimité à notre action.

**Pavel Gorilov** Jeu 1 Aoû 2013 - 20:34

Le camarade révolutionnaire avala son verre d'un trait.

- Qu'à cela ne tienne. Il me suffira de votre signature, camarade commissaire, pour convoquer le Conseil et suspendre les pouvoirs du président. Je fonce de ce pas au Palais Volker pour régler l'affaire au plus vite. De toutes façon Raspoutine doit encore cuver son vin. Cela fait plus d'un mois qu'il n'est pas réapparu !

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